Les limites de l’ éthique politique a partir des victimes

Quelles sont les conditions que doit avoir une action politique pour qu’elle soit considérée éthique ? Ce sont des conditions, des mécanismes ou des aptitudes dont l’action politique a besoin pour entrer dans le champ de l’éthique ? Ce quelque chose d’imprécis fait que la politique soit éthique sans être de l’ordre du théorique, ce qui fait qu’il n’y aurait pas de place pour l’objection de simple application. Ce n’est pas ce quelque chose d’imprécis qui s’applique qui fait que la politique soit éthique. En fait, la politique est constituée d’un quelque chose qui est aussi éthique et politique à la fois. 

Dans quelle mesure peut-on avoir confiance en les lois comme étant constitutives de l’éthique politique? Les lois peuvent apparaître comme la structure fondatrice des comportements éthiques. Cependant, l’éthique a t’elle une place dans la loi ? Et la loi a t’elle une place en politique?  Ou encore mieux, l’éthique utilitaire est-elle la solution aux nombreux problèmes en politique ? Ou l’éthique discursive ou communicationnelle est-elle la réalisation d’une vraie éthique politique ?    

            Les limites des différentes éthiques et approches ne sont pas le simple reflet d’une problématique vulnérable. Contradictions, paradoxes, in congruences et ambiguïtés habitent sous la perspective d’une éthique politique au service du pouvoir. Être bon à partir du pouvoir est une affaire irréductible. Peut-on être justes à partir de l’autre côté du non-pouvoir ? Quel type de justice peut-on attendre du pouvoir ? Le non-pouvoir des victimes est un endroit éthique exclusif en tant que prophétie, jugement et espace créatif de constructions authentiques d’éthique politique. Ceci est le centre de notre réflexion sur Les Limites de l’Ethique Politique à partir des victimes et des humiliés. 

            Pour mener à bien cette réflexion nous nous sommes tracés la route suivante: dans la première partie nous étudierons, d’abord, la notion de limite dans l’éthique. Une limite en éthique-politique correspond à une ontologie diffuse qui ne se questionne pas sur l’exclusion et les exclus. D’une certaine façon, ce qui ne doit pas être fait est ce qui peut l’être, de la même façon que ce qui est dû est aussi ce qui se peut du pouvoir. Par conséquent, la majeure limite d’une éthique-politique est de faire de l’éthique politique à partir des victimes et des humiliés. Dans un second temps, nous analyserons quelques paradoxes qui s’établissent entre l’éthique et la politique qui rendent potentiel et inhibent n’importe quel type d’éthique politique, paradoxes qui accomplissent une fonction dans la tragédie de l’émergence des victimes et des humiliés. Dans un troisième moment, nous déplacerons la pensée à partir de la préoccupation éthique. L’éthique politique n’emboîte pas dans le cartésianisme, pas parce-qu’il ne soit pas possible de penser, mais à cause des difficultés pour comprendre les autres et les autres victimes et humiliés.

            La deuxième partie insère, dans un premier moment,  la discussion sur le sujet éthique. Dans celle-ci nous essayons de signaler le sujet de l’éthique politique de la modernité et de discuter à propos de lui. Quelle immoralité se trouve dans ce sujet ? Quelles illusions ? Ce sujet est-il vraiment éthique ? Donc, il existe la nécessité de proposer un nouveau sujet éthique-politique. Dans la deuxième sous-partie, nous réfléchirons sur  l’importance que ce sujet donne au devoir être et comment il cache à l’intérieur de cette approche la non éthicité qui compromet les victimes et les humiliés. Finalement, nous verrons commet à partir du sujet  éthique-politique  et à partir du devoir être, l’action politique entre dans une série de contradictions  irrécupérables où l’éthique entre en question, fait que l’on peut percevoir dans la proposition de la félicité de la Polis chez Aristote.

            La troisième partie est une réflexion, dans un premier temps, sur la religion et la façon comment celle-ci s’insère dans une éthique-politique. Malgré tout, cette inclusion ne permet pas non plus  un traitement respectueux avec les victimes et les humiliés des différents États et Églises. Dans un deuxième temps, nous toucherons la possibilité du Contrat comme le cadre d’une nouvelle éthique-politique, et ses limites. Dans un troisième temps, nous signalerons les limites des courants qui, en critiquant la contrat, entrent dans une nouvelle proposition d’éthique politique qui laisse de côté les victimes et les humiliés.

            La quatrième partie montre les limites de l’éthique politique qui surgit autour du langage, que ce soit comme discours ou comme argumentation. Cette éthique-politique, elle ne laisse pas seulement de côté les victimes, elle attente contres elles.

            La cinquième partie, finalement, est l’éclaircissement de l’à partir d’une éthique à partir des victimes et des humiliés. En somme, la proposition est  que ce qui est le plus éthique en politique vient des victimes et des humiliés et non des déclarations, lois et accords. Cet à partir déclare aussi la nécessité de prendre en compte   en politique les constructions éthiques que réalisent les victimes et les humiliés à partir de leurs endroits spécifiques.

            Nous espérons que cette proposition collabore avec la discussion contemporaine sur le problème éthique dans lequel est enveloppée la politique actuelle.


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